Affirmation de soi : 8 exercices pour commencer à vous affirmer

Au premier abord, les gentilles personnes sont sympathiques, généreuses, tolérantes, polies, ouvertes. Mais qui gratte sous le vernis social, saperçoit rapidement quen réalité, elles sont apeurées, angoissées, et surtout incapables de conflit.

Elles ne sont pas sympathiques, elles ont peur des autres. Elles ne sont pas généreuses, elles nosent pas dire non. Elles ne sont pas tolérantes, elles ont juste peur dexprimer leur désaccord. Elles ne sont pas polies, elles sont lâches. Elles ne sont pas ouvertes, elles sont incapables de se défendre.

Ce qui caractérise les gentilles personnes, cest leur approche passive des relations et de la vie en général. Au lieu de prendre leur propre voie, elles laissent les autres les guider. Elles nont pas vraiment choisi leurs amis, elles traînent juste avec les gens qui veulent bien delles.

Parce quelles sont dépourvues didentité, dobjectifs propres, ces gentilles personnes passent leur existence, non pas à faire ce quelles voudraient mais à faire ce quelles croient que les autres pensent quelles devraient faire. Les « autres » en question pouvant être leurs parents, leur partenaire, leurs enfants, leur patron, leurs collègues ou même personne en particulier, juste le public invisible pour lequel elles ont parfois le sentiment de jouer.

Sortir de ce rôle

Si vous êtes coincé dans un rôle de ce genre, vous vous rendrez rapidement compte qu’il est souvent impossible de conserver certaines relations tout en changeant votre rôle. Conservatisme de groupe aidant, il est plus facile d’acquérir un nouveau rôle dans un nouveau groupe social que de changer votre rôle défini en un coup de baguette magique.

L’agressivité dont peuvent faire preuve un certain nombre de ces personnes une fois qu’elles se sont rendu compte qu’elles ont été exploitées toute leur vie, est en général inappropriée. En effet, elles cherchent à passer d’un extrême à l’autre. Elles étaient dominées, elles se veulent dominatrices, voire espèrent tirer une vengeance. C’est oublier deux choses : premièrement, qu’il n’y a pas que ces deux possibilités extrêmes et qu’elles peuvent très bien, dans de nombreuses situations, n’être ni l’un ni l’autre. Deuxièmement, qu’en faisant cela elles ne font que répéter le même schéma, la seule différence étant leur attitude. La soif de vengeance, c’est encore une manière de dépendre du regard de l’autre et à maintenir le dialogue malgré tout. Entre l’agressivité et la passivité docile, peut exister un juste milieu : l’affirmation de soi.

Définir l’affirmation de soi

S’affirmer, c’est être capable, dans ses relations avec les autres, de faire preuve d’une saine confiance en soi-même et d’un amour raisonnable de sa propre personne. Se souvenir de ses intérêts, savoir les placer dans un ordre de priorité clair. Respecter les désirs et les aspirations des autres, tout en se souvenant que, dans les limites du raisonnable, il est tout à fait normal de donner priorité aux siens propres.

S’affirmer, c’est abandonner l’idée que les autres peuvent ou doivent lire vos pensées. C’est dire les choses, d’une manière directe et honnête mais qui n’a pas besoin d’être agressive. Si quelque chose vous dérange, vous vous autorisez à parler. Si vous souhaitez une chose, vous la demandez. Et le tout en restant calme et courtois.

Dans le même temps, vous comprenez bien entendu que s’il est de votre droit d’exprimer vos opinions, besoins ou envie, il est également du droit des autres d’en faire autant, mais également de refuser vos demandes ou de ne pas être en accord avec vous. Comme vous êtes un adulte, vous ne prenez pas cela comme des agressions et ne vous mettez pas en colère quand cela arrive. Vous restez maître de vous-même et cherchez à établir s’il est possible de trouver un compromis ou un arrangement.

S’affirmer, c’est aussi comprendre que parfois (souvent, même), vous n’obtiendrez pas ce que vous voulez. Mais qu’affirmer vos souhaits n’est quasiment jamais un handicap. Et qu’en réalité, cela vous aidera bien souvent.

Affirmation de soi : ce qu’on y gagne

Une bonne partie du stress que nous accumulons au quotidien vient du fait que notre esprit entre en contradiction avec nos actes ou que nous sommes amenés à faire des choses que nous ne souhaitons pas ou jugeons inutiles. Une saine affirmation de soi permet de réduire son propre stress, tout simplement en refusant certaines choses qui semblent absurdes ou dénuées d’intérêt.

De plus, le fait de manquer à s’affirmer implique, souvent, une colère rentrée et grandissante vis-à-vis des autres, qu’on accuse intérieurement de ne pas sentir, de ne pas comprendre, de ne pas deviner … bref, de ne pas percevoir ce qu’on ne leur dit pas. Une affirmation de soi franche et saine permet d’éviter cela, en exprimant ses aspirations et ses souhaits.

Voici 8 exercices pour l’affirmation de soi

Affirmation de soi : le bon état d’esprit

Si vous souhaitez apprendre à mieux vous affirmer, l’essentiel est de commencer par former l’état d’esprit approprié. Ce n’est pas si compliqué mais cela demande quelques exercices intérieurs :

  • Établir des limites

C’est la première et la plus indispensable des étapes. Décidez, une bonne fois pour toutes, de ce qui n’est pas négociable.  Etablir des limites claires, c’est se prémunir contre ce type de manœuvre.

Parmi les limites courantes, on peut placer tout ce qui pourrait compromettre ou mettre en danger votre famille (y compris, donc, le travail trop tardif qui vous empêche trop souvent de voir vos gosses, par exemple), votre santé (y compris le fait de vous empêcher d’avoir une activité sportive régulière), votre bien-être psychologique et émotionnel, etc. Si vous n’avez pas encore réfléchi à vos limites, il peut être utile de les étudier, en même temps que vos objectifs de vie.

  • Compter sur vous-même

C’est à vous de résoudre vos propres problèmes. Si quelque chose ne va pas dans votre vie, c’est à vous de faire en sorte que ça aille mieux. Acceptez l’idée que vous êtes pleinement responsable de tout ce qui est de votre ressort mais uniquement de cela. La responsabilité va dans les deux sens et, en ne comptant pas sur les autres pour résoudre vos problèmes, vous les renvoyez également à leur propre responsabilité en ce qui concerne les leurs. Ce qui ne veut pas dire qu’un petit service de temps à autre doit être exclu. Mais petit. Et de temps à autre.

Ne soyez ni passif ni agressif : Une personne passive confie aux autres la charge de la diriger. Une personne agressive prend en charge la direction des autres même si on ne lui a pas demandé. Dans les deux cas, il s’agit de placer sur ses propres épaules un fardeau inapproprié : trop léger dans un cas, trop lourd dans un autre. Une personne capable de s’affirmer est également capable d’évaluer le juste poids de son fardeau. Elle parvient à comprendre ce qui l’implique et ce qui ne relève pas de ses problèmes.

  • Être responsable

Sachez affirmer ce que vous souhaitez, car la télépathie n’est pas un talent commun au sein de l’humanité. Sachez, surtout, ne pas reprocher aux autres de ne pas savoir ce que vous n’avez pas dit. Vous êtes donc, en partie, responsable de certains de leurs actes, puisque vous êtes responsable du degré d’information dans lequel vous les tenez.

  • Quelques étapes dans l’affirmation de soi

Si vous avez été par le passé (et êtes peut-être encore) trop bon, trop con, ne vous attendez pas à tout bouleverser en un jour. Mais quelques indices peuvent vous aider à évaluer votre progression et à ne pas lâcher…

  • Savoir commencer modestement et choisir ses combats

Inutile de braquer tout le monde sur tout dès le début. Apprenez à affirmer une chose avant de passer à une autre. Sachez estimer les sujets sur lesquels il est important de parvenir à une maîtrise de votre existence rapidement, et ceux sur lesquels vous pouvez lâcher du lest dans l’immédiat. Si vous étiez très passif, il est possible de commencer par des choses anodines : dire à votre femme quel film vous aimeriez aller voir, au lieu de la laisser choisir, affirmer dans quel restaurant vous aimeriez aller manger et ainsi de suite. Aussi anodins que ces détails puissent sembler, ils peuvent réellement être le début d’une libération.

  • Apprendre à dire je

Vous mettre vous-même au cœur de vos phrases est un bon moyen de vous affirmer. Si vous pratiquez la chose avec délicatesse, il est même possible que vous sembliez, par ce biais, plus poli et plus attentionné. Par exemple, ne dites pas : « Tu veux toujours sortir, jamais rester à la maison, c’est pénible. » mais plutôt « Je suis fatigué. Je comprends que tu as envie de sortir mais si tu le fais, je ne me sens pas assez en forme pour t’accompagner. ».

Dans le même ordre d’idée, il est important d’apprendre à ne jamais s’excuser pour les désirs, les souhaits, les droits ou les aspirations qu’on peut avoir. Il n’y a que pour des actes qu’on peut avoir à s’excuser. A moins que vous ne demandiez quelque chose de totalement déraisonnable, vos souhaits sont légitimes pour la plupart. Et vous n’avez pas à les expliquer, ni à les justifier, tant qu’ils n’impliquent pas de conséquences importantes pour les autres. La plupart des demandes de justifications pour des décisions ou des souhaits anodins ne sont rien d’autre que des tentatives de prise de contrôle sur vous.

  • Apprendre à dire non

Il est important d’apprendre à refuser. « Non » est un très joli mot, s’il est employé à bon escient et sans agressivité. Si refuser est problématique pour vous au début, vous pouvez toujours essayer de commencer par des « non » plus doux, par exemple en proposant une alternative : « Non, je ne suis pas disponible demain, mais mardi prochain, si tu veux… » peut être un premier pas plus confortable pour certains. Avec le temps, cependant, vous vous rendrez compte de la puissance de ce petit mot et du sentiment de libération qu’il apporte.

  • Apprendre le silence

Si vous avez été trop bon, trop con toute votre vie, il est probable que certaines personnes n’acceptent pas le changement. Une affirmation de soi, même saine et raisonnable, peut amener des gens à prendre leurs distances. Généralement, ce sont ceux qui profitaient le plus de votre bonté et ne voient plus d’intérêt à vous fréquenter si vous ne leur apportez plus de bénéfices.

Face à ces personnes, le silence est souvent la meilleure solution. Ne cherchez pas une « vengeance » : ce serait déjà leur accorder trop d’importance. Couper les ponts avec les profiteurs peut être suffisant et, déjà, vous apporter de considérables bénéfices en termes de qualité de vie.

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